Pourquoi avoir une bonne Position?

 

La bonne attitude, si elle assure sécurité et confort, conditionne, avant tout, la stabilité de l’ensemble cavalier/cheval et détermine toute variation d ‘équilibre. Elle est l’aide majeure, tout le reste n’est qu’accessoire. C’est le principal outil de communication cavalier/cheval. Toute modification d’attitude est un signe fort pour le cheval : elle doit être voulue, contrôlée, maîtrisée.
Il n’y a pas d’équitation sans un bon placement du cavalier. Il est absolument -physiquement-impossible de rassembler un cheval sans avoir une très bonne position car le dos et le buste du cavalier ne peuvent agir.

Un placement juste mais rigide, engendre contraction et inquiétude chez le cheval. Seul un cavalier décontracté, peut monter un cheval décontracté.
Une attitude théoriquement correcte, si elle ne permet pas au cheval, liberté et légèreté, n’est qu’illusion et prétention.
Elle permet parfois d’épater la galerie : elle ne convainc pas le cheval !

Seul une attitude juste, équilibrée, permet le confort du cheval, mental et physique. Un cavalier mal placé, déséquilibré ou figé empêche son cheval de se relaxer, de s’épanouir et de se muscler harmonieusement. Toute figure, tout apprentissage devient difficile, sinon impossible.

La meilleure attitude est celle qui permet au cheval, dans un exercice donné, d’être en équilibre et dans limpulsion avec le minimum d’intervention du cavalier.

Pour cela, le cavalier doit avoir un bon schéma corporel, c’est-à-dire une bonne image mentale de son corps.
Ayez conscience de votre corps : sentez votre équilibre, votre placement, percevez vos contractions. Alors seulement vous percevrez votre cheval et serez en harmonie avec lui.
 
 

Positions Assise

L’essentiel :

Buste proche de la verticale.
Angle cuisse/tronc ouvert, pratiquement plat.
Epaules/ischions/talons sur la même ligne.

Buste grandi et décontracté.
Bassin basculé, nombril poussé sans excès vers les oreilles du cheval.
Rein soutenu, plat, plutôt légèrement cambré.
Tête droite dans le prolongement du buste, nuque sans raideur.
Regard vers les oreilles du cheval, légèrement plus haut.
Epaules basses et relaxées.
Bras tombant naturellement prés du corps.
Angle bras/avant-bras plutôt ouvert.

Poignets arrondis, les ongles se faisant face, mains semi-fermées, doigts relaxés.

Jambes relâchées, tombant naturellement à la verticale, jamais plaquées ni serrées.
Cuisses dans le prolongement du buste (angle cuisse/tronc le plus ouvert possible.)
Genoux non serrés, légèrement ouverts, creux poplités en léger contact.
Jambes (mollets) relâchées, molles.
Chevilles souples, talons ni remontés, ni descendus mais libres.
Pieds parallèles au corps du cheval, reposant simplement au premier tiers, par leur propre poids, sur les étriers.
 

Cette attitude n’est pas statique, immuable : elle doit s’adapter à l’allure et à l’action du cheval,  elle doit toujours être souple, libre, le rein soutenu sans raideur ni blocage, l’angle cuisse/tronc ouvert, la verticalité du buste adaptée au rassembler plus ou moins prononcé du cheval.
Chaque cavalier, selon sa morphologie, sa musculature et son degré de relaxation fera les adaptations nécessaires, en tenant compte de la morphologie et des problèmes de chaque cheval. L’essentiel, tout en respectant les principes, est d’être en harmonie avec le cheval et de toujours contrôler l’équilibre de l’ensemble.

La mauvaise attitude attire l’œil : on ne voit plus qu’elle. Un cavalier harmonieux, bien assis et relaxé, se fait oublier, il n’est que le metteur en scène de son cheval.
 
 

Mes Conseils

Ne cherchez pas la « belle attitude » à cheval. Recherchez plutôt la bonne attitude, au bon moment, dans le bon équilibre : vous aurez forcément une belle attitude.
Un geste juste est beau : voyez les ralentis des gestes des grands sportifs. Ayez une attitude juste et belle.

Travaillez votre assiette en vous faisant longer : n’ayant pas à vous préoccuper de l’impulsion et de la direction, vous pouvez vous centrer sur votre corps.

Votre solidité et votre équilibre en selle dépendent de votre position, de votre équilibre, en aucun cas de la force de vos jambes ou de vos mains.

Ayez les fesses lourdes, les jambes molles : votre buste , vos épaules, vos bras et vos mains pourront alors se décontracter, être en place et devenir légers

Gardez votre buste immobile, vos épaules fixes et votre rein élastique.
Un ballon bien gonflé rebondit sur un sol dur. Si vous durcissez les jambes, si vous serrez les cuisses et les genoux, vous rebondirez et sauterez dans votre selle. Si vous relâchez le bas du corps, vous pourrez alors, et seulement, relâcher le haut du corps.

Relaxez le bas de votre visage, souriez intérieurement, vous vous relaxerez plus facilement.

Vous devez relâcher chaque partie de votre corps ; tout votre corps et surtout vos reins, votre dos, vos cuisses, vos genoux, vos jambes et vos chevilles. Pour cela tirez vos pointes de pieds vers le bas, éventuellement sans étriers.

A cheval, imaginez que vous êtes un arbre. Descendez vos jambes, reculez vos cuisses et vos genoux, tirez les pointes de pieds vers le bas. Les racines de l’arbre sont le bas de votre corps : elles cherchent l’eau vers la bas, profondément dans le sol. Votre colonne vertébrale jusqu’à la nuque ( le tronc, les branches, les feuilles de l’arbre) se grandit, s’étire vers la lumière, vers le haut.

Chaque partie de votre corps repose sur la partie inférieure.

Pour votre buste

Contrôlez la verticalité de votre buste. Imaginez une balance : l’avant main et l’arrière main du cheval sont les plateaux, votre buste est le fléau. Toute action du buste va influer sur l’équilibre des plateaux.

Si vous essayez de relaxer votre buste et vos aides supérieures sans relâcher les cuisses, les mollets, les chevilles, vous ferez des efforts pendant des années pour de piètres résultats. Relâcher donc le bas du corps, vous serez surpris des résultats sur le haut de votre corps.

Le travail du dos, les aides du dos, l’assiette et le buste sont ce qu’il y a d’essentiel en dressage : le reste n’est qu’accessoire.
Tenez le cheval par le buste et la ceinture et rendez la main.
Si le cheval est soutenu par votre buste et vos jambes, tous les prétextes sont bons pour rendre.

Gardez toujours vos épaules parallèles à celle de votre cheval. Regardez entre les oreilles de votre cheval. Vous serez toujours en accord avec lui.

Ne sortez pas la poitrine mais l’estomac : ayez du ventre à cheval et quel que soit votre physique, vous n’en paraîtrez que plus mince et plus élégant. En même temps que vous poussez votre nombril vers les oreilles du cheval, descendez vos épaules.

Pour vos jambes

Les épaules, les ischions et les talons sont sur une même ligne : pour cela descendez vos jambes.

Ne faîtes pas de point fixe avec vos jambes serrées ; relâchez-les pour libérer le haut du corps.
Si vous voulez endormir votre cheval et vous épuiser, serrez les jambes. Si vous voulez un cheval brillant, actif et relaxé lâchez vos jambes, oubliez vos muscles en restant réactif attentif et relaxé.

Décontractez au maximum, mais en contrôlant, vos cuisses, le creux poplité, la jambe, la cheville et le pied.

Trop descendre le talon équivaut à plaquer et à contracter les jambes. La pointe du pied repose délicatement sur l’étrier. Touchez avec le mollet ou avec l’éperon (TAC !) notamment au galop , au passage etc…

Le talon doit rester libre, pouvoir descendre ou remonter. Remonter le talon, c’est assurer un début de décontraction.

Ne pressez jamais les jambes, mais agissez de façon discontinue (touchez, relâchez, touchez…)
Ayez des jambes molles sans muscles.

« Des jambes ! des jambes ! plus de jambes ! » …NON… !
Des jambes molles et attentives, réactives… OUI… !

Les jambes seules ne font pas avancer réellement le cheval. L’impulsion est un état d’esprit du cheval. Les jambes indiquent, et restent relaxées.

Touchez votre cheval, mollet, talon ou éperon, par des touches électriques, légères, rapides, comme le pincer d’une corde de guitare et écartez immédiatement la jambe.

L’éperon n’est que l’extrémité de la jambe, il doit rester relaxé avec des contacts brefs et légers.

Le cheval a des réflexes extrêmement rapides, beaucoup plus que l’homme : agissez par des actions rapides et vives.

Votre jambe peut rassurer le cheval, le calmer, à condition de rester relâchée : des jambes qui rassurent, qui encadrent, qui dirigent.

Pratiquez, à chaque fois que vous le pouvez des descentes de jambes (voir descente de mains dans « pour vos mains ») . Vous gagnerez en légèreté et votre cheval sera plus brillant.

Pour vos mains

Cherchez pour chaque exercice, dans un espace restreint entre le nombril du cavalier et l’encolure du cheval la meilleure position possible. La sensation doit être facile et sans efforts.

Ayez un maximum de fixité de la main (le moins de mouvements possible) et un maximum de mobilité des doigts (pianotez sans cesse).
Faîtes précéder toute action de mains par une action de buste.
Rendez la main et tenez votre cheval par le buste et la ceinture.
La main va jusqu’à l’épaule.

Fermez convulsivement les doigts en donnant des jambes, jusqu’à ce que le cheval cède en se plaçant et quelle que soit la force opposée.

Pratiquez le plus possible des descentes de mains : lorsque le cheval est équilibré, placé, cesser les actions de mains (ou de jambes).
Le cheval ne doit altérer en rien son exercice.
On pratique une descente de mains (ou de jambes) lorsqu’une fois le résultat obtenu, les mains cessent d’agir et que le cheval n’altère ni son attitude, ni son impulsion, ni son allure ou son exercice. Les mains n’interviennent de nouveau que s’il y a un risque d’altération ou une modification à demander.

Prenez toujours avant de rendre et ne cédez que ce que le cheval a donné.
Agissez toujours en ouvrant et en fermant les doigts.
Arrondissez vos poignets.
 
 
 
 
     

Problèmes Fréquemment Rencontrés

 

Doit-on serrer les jambes à cheval ?

NON ! la solidité à cheval ne dépend pas de la force des jambes mais de l'équilibre général du cavalier et du balancier/contre-poids formé par des jambes descendues et relaxées adhérant moelleusement au cheval, jamais serrées. Serrer les jambes, donner des jambes avec vigueur fatigue, décourage ou épuise le cavalier, ne provoque pas le mouvement en avant mais contracte, éteint et lasse le cheval. Les actions opportunes, rapides et décontractées, où la jambe touche avec tact et s'écarte immédiatement après, sont efficaces, économiques et discrètes." Serrer les jambes ", une idée à bannir de l'équitation !
 
J'ai un problème de mains dures d'après mon moniteur. Pouvez vous m'aider. Merci
Est dure la main qui, dépourvue de tact, incapable de céder, agit avec force, à contre-temps, sans nuances. Elle est nuisible à la santé morale et physique du cheval!

Si j'exclus l'appréhension, l'inexpérience ou la brutalité mentale du cavalier qui entraîne une "main dure"celle-ci provient le plus souvent d'une absence de décontraction, d'un manque d'équilibre et d'une mauvaise attitude générale du cavalier.
 
C'est alors un problème d'ensemble.

Essayez de sentir si votre attitude est en équilibre.
Vos jambes sont peut-être serrées, plaquées.
De telles jambes vous empêchent de vous asseoir moelleusement. Votre assiette rebondit, le dos est lourd, rigide…et votre main devient forcément dure.
N'oubliez pas que la main commence à l'épaule en équitation!

Relâchez vos jambes, ayez des fesses lourdes et le dos sera léger(et non…la fesse légère(sic!) et le dos lourd!)…Votre main s'améliorera…

Si votre attitude générale est bonne et vos jambes relâchées, veillez à laisser tomber vos bras naturellement, mains plutôt basses, angle bras/avant-bras plutôt ouvert. Arrondissez vos poignets légèrement vers l'intérieur, gardez vos doigts semi-ouverts.

Ne cherchez pas à avoir des mains et des avant-bras de règlement!!!

Agissez avec vos mains de façon discontinue et essayez de cesser l'action dés que le cheval répond. S'il ne réagit pas, ne durcissez pas l'action. Cessez l'action et recommencez-la immédiatement.

Enfin, et c'est essentiel, soyez relaxé à cheval.

La "bonne main" résulte d'une attitude mentale. Elle doit savoir résister quand il le faut et céder à l'instant ou le cheval cède, être en contact moelleux avec la bouche du cheval.

Travaillez dans ces directions…

Problèmes d'étriers

Je sors en compétition avec mon Lusitanien, et j'ai depuis toujours un gros problème au galop et parfois au trot. J'ai les pieds(surtout le pied interne)qui s'enfoncent dans les étriers. J'ai également du mal a baisser les talons, même lorsque je raccourcis mes étrivières. Quels exercices puis-je faire pour résoudre ce problème tout en travaillant mon cheval? 

Vos pieds et surtout votre pied interne s'enfoncent dans les étriers parce que vos jambes et particulièrement votre jambe interne ne sont pas suffisamment relâchées. Un mollet serré entraîne souvent ce genre de problème.

Votre poids est peut-être aussi trop à l'extérieur... 

Aussi relaxez vos jambes en ouvrant au maximum l'angle cuisse-tronc, tout en gardant votre buste à la verticale. Votre jambe intérieure doit être trop en arrière : laissez-la à la sangle. 
Sur les voltes pesez légèrement sur votre étrier interne si le problème persiste...

Votre difficulté à baisser les talons a la même origine... 

Je vous conseille d'essayer de résoudre ce problème en travaillant votre attitude, votre équilibre et votre relaxation en vous faisant longer sur un cheval bien cadencé...

Les écuyers de Vienne le font régulièrement!

Cherchez alors à sentir d'ou proviennent vos contractions.

Assiette asymétrique

J'ai un problème de position qui me désespère! Je suis dans l'incapacité de m'asseoir au milieu de ma selle. Plus précisément, je pèse systématiquement à droite. Je n'arrive pas à étaler ma fesse gauche dans la selle et à peser sur l'étrier gauche. Ceci bien sûr est particulièrement sensible à main gauche où j'ai du mal à maintenir les épaules et les hanches du cheval à gauche, sur le cercle ou la volte, et encore davantage dans le travail de deux pistes et dans les changements de pied que ma position empêche physiquement de faire. J'ai essayé de compenser cette difficulté de toutes les façons auxquelles j'ai pensé: modifier la hauteur des étriers, déséquilibrer légèrement la selle en renforçant le sous-selle à droite. J'essaie de monter en enlevant l'étrier gauche et cela m'aide parfois. Mais dans l'ensemble je ne trouve pas la solution et mon professeur, qui ne manque pas de ressources, s'arrache les cheveux. Auriez-vous une idée?

Si vous n'avez pas de problèmes physiques particuliers ( assymétrie du bassin, problèmes vertébraux, longueur des membres inférieurs...) mieux vaut rétablir votre équilibre en selle que modifier le matériel pour compenser une mauvaise attitude...
Il est plus probable que vous ne soyez pas correctement assise.

Si tout votre poids porte sur la fesse droite, vous ne pouvez être en équilibre et obtenir de votre cheval un travail juste...sans oublier que vous abimez votre colonne vertébrale! Je vous conseille de demander à votre moniteur de vous faire travailler en longe sur un cheval cadencé et confortable, jambes très descendues, pointes des pieds tirées vers le bas et l'arrière, tout en gardant votre buste droit, voire légèrement vers l'arrière. Essayez de conserver des jambes relaxées, molles, afin qu'elles ne prennent pas de point d'appui et déséquilibrent votre attitude.
Vos mains peuvent éventuellement tenir une étrivière passée autour de l'encolure du cheval. Descendez vos épaule et restez bien dans l'axe.
C'est je crois le moyen le plus éfficace pour équilibrer votre attitude, préserver votre santé et progresser à cheval...

 

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Christine Quart