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Mené avec charme par la jeune Gaby Dew, le "quadrille des panières", joyeuse ronde musicale à quatre chevaux Connemara, ouvre le spectacle après le traditionnel jeu de lumière sur la piste. Le caractère et la personnalité de chaque cheval s'expriment, pour la plus grande joie du public, lors de chaque changement d'enclos: le premier est malicieux, le second joyeux et empressé, le troisième lent et précautionneux, et le quatrième joueur.

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Des conseils équestres par internet? Cheval-Haute-Ecole.com fait des émules! "Equit@action.com" va faire de vous un cavalier en moins de dix minutes! Un ordinateur, un cheval: mettez la selle, le filet...enfourchez, écartez la main gauche pour tourner à gauche! Olivier Garcia, en internaute appliqué, apprend vite et dévoile un réel talent de comédien sous la performance physique, formidablement secondé par son pur sang arabe "Emir". Belle leçon d'équitation!

Les cavaliers du Tsar de la troupe Kalidor enchainent ensuite poste hongroise, voltiges en ligne, jongleurs de sabre, pyramide.... Si les cascades proposées manquent peut-être d'originalité et d'audace pour un tel gala, elles sont cependant bien exécutées, avec des chevaux calmes, en place, et remarquablement soutenues par les excellents musiciens, danseurs cosaques et chanteurs russes de la troupe Matrichka. Elle recoivent du public un accueil chaleureux.

Ancien écuyer du Cadre Noir, Philippe Karl et son épouse Béa conjuguent leurs talents et oscillent entre Haute-Ecole et burlesque. Le travail de l'écuyer est classique, l'attitude impeccable, le cheval aux ordres... piaffers, pirouettes, pas espagnol. Le poney, mené avec humour et fraicheur par Béa, donne malicieusement la réplique au cheval et se permet de le provoquer en cabrioles joyeuses.

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Champion d'Espagne de Garocha, Sebastian Martin nous propose ensuite avec ses trois compagnons un carrousel de Garocha. Ces longues lances, cousines germaines des tridents des guardians de Camargue, s'entrelacent en un véritable ballet à la précision sans faille. Regrettons toutefois le manque de légèreté des aides, notamment des mains, et un choix de musique pas toujours très judicieux. Mais ne boudons pas notre plaisir et applaudissons avec le public!

Pour sa troisième participation à Cheval-Passion, le Cadre Noir de Saumur offrait deux facettes de son répertoire. La plus classique, un pas de deux signé par Maurice Galle, interprété avec la complicité des écuyères Nadège Bourdon et Laurence Sautet et les douze danseurs du Conservatoire National de Danse d'Avignon dirigés par Nicole Pétracchi. Les changements de pied au temps sont remarquables, la chorégraphie astucieuse permet aux chevaux d'évoluer harmonieusement.

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La plus spectaculaire, avec les "sauts d'Ecole" façon Saumur, sous la conduite de l'Ecuyer en Chef, le Colonel de la Porte du Theil: "croupades à volonté","Cabrioles", "galop terre à terre" et "Courbettes". Cette illustration militaire des sauts d'école, autrefois bien utile pour permettre au cavalier de se dégager dans le combat est toujours appréciée.

La "courbette" pratiquée à Saumur est originale: elle est une cabrade commandée. Elle diffère franchement de la "courbette" classique pratiquée à l'Ecole Espagnole de Vienne dans laquelle le cheval élève son avant-main à partir du piaffer pour se détacher du sol et enchaîner une succession de bond vers le haut et l'avant, en équilibre sur ses postérieurs.

Notons aussi que le "pas d'école" pratiqué à Saumur est traditionnellement une amorce de pas espagnol où le cheval se contente de tendre légèrement ses antérieurs vers l'avant en marquant un léger temps de suspension. Il est très différent du pas d'école classique, relevé, rond et diagonalisé.

Suite du spectacle des Crinières d'or-Page2