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Loin des grandes foires uniquement commerciales, chevaux et cavaliers sont la raison d'être du Salon du Cheval de Montpellier. L'ambiance y est chaleureuse, les carrières de qualité, les concours nombreux, comme le Championnat Européen d'Equitation de Travail , les animations variées et le gala ouvert à tous les visiteurs du salon sans exception. Le restaurant équestre, où l'on peut communiquer sans avoir à crier, est l'un des plus conviviaux de tous les salons actuels. Les animations y sont permanentes et souvent de qualité.

Gala du Salon du Cheval de Montpellier 2003

Laurence Capdequi, bien soutenue par les rythmes endiablés des batteurs sur tonneaux du groupe Résonance de Montpellier ouvre le Gala 2003. Pirouettes, piaffers et changements de pied rapprochés de bonne facture s'enchainent dans un ballet très enlevé et parfaitement réglé.


Magicien du cheval lourd en France, Loulou Etien met en scène avec son complice René Le Persifleur à la guitare, ses douze juments reliées en "cobra"
par une simple corde.

C'est ainsi que l'on faisait autrefois tourner les chevaux sur les épis de blé après la moisson pour séparer le grain de la paille. Il était aussi de tradition de faire sortir les chevaux en pas de côté, toujours reliés ensemble, par une porte assez étroite... la difficulté n'effraie pas Loulou Etien !

L'équitation camarguaise a été beaucoup vue en spectacle. Daniel Guillaumon a su renouveller le genre en nous présentant une sentimentale liaison camarguaise, véritable jeu de la séduction où deux jeunes gardians se font finalement capturer par les jeunes cavalières qu'ils tentaient de séduire. Les cordes utilisées, appelées "sedern", sont en crins de jument comme le veut la tradition. Elles donnent tout leur charme à ce ballet champêtre inspiré de la danse arlésienne aux rubans. La monte camarguaise, quelquefois approximative, est ici précise, légère et agréable.


Olivier Garcia renouvelle son numéro d'équilibriste en franchissant à cru l'eau et le feu sur son superbe pur sang arabe Emir dans un conte mystique animé par le comédien à la voix sépulcrale Florian Santos. La technique et le sentiment équestre d'Olivier à l'obstacle sont remarquables de précision et de finesse. Un bel exemple de finesse et d'équilibre pour les cavaliers d'obstacles!

La passage sous des arceaux de feu des cavaliers de la Troupe Jehol, le feu qui se propage en cercles autour des deux chevaux Comtois couchés a du charme. Mais la monte des deux cavaliers est de très mauvaise qualité! Monter des Comtois n'excuse pas tout : nous en avons vu de fort bien éduqués en spectacle par le passé. Les cavaliers sont raccrochés, secoués et gesticulent en tout sens..Le public en souriait presque! C'est disgracieux et se présenter ainsi en spectacle est un très mauvais exemple pour nos jeunes cavaliers...


Jean-Marc Imbert est un artiste de la monte à cru sans filet ni artifices d'aucune sorte. Il va encore plus loin avec cette poste hongroise, les chevaux en totale liberté. L'exercice est périlleux. Il réclame beaucoup de travail, du tact, du feeling. L'art de Jean-Marc est justement de savoir gérer dans le calme et la douceur les mille et un aléas d'un tel numéro. Une ovation salue sa performance.

Les carrousels sont de plus en plus rares en spectacle équestre. Montpellier fait le choix de clore ce gala par une équitation classique, aux cadences lentes, toute en rondeur et en fluidité. Les cavaliers de Chambord, emmenés par Dorothée Obry et Patrick Jullien, excellent en ce domaine. Tact et sentiment, légèreté et cadence. Tout est là!

La belle équitation plait toujours.

Texte Bernard CHIRIS-Photos Elisabeth CHIRIS -© Tous droits réservés- Novembre 2003

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